vendredi 9 avril 2010

Turon de Néouvielle entre nous



Nous devions être sept, nous ne sommes plus que quatre à démarrer au petit matin l'ascension vers le Turon de Néouvielle.

 
Départ matinal, on n'a pas les yeux en face des trous, l'appareil photo non plus.

Nous avons pu monter en 4x4 jusqu'au parc à bestiaux (1550m) mais attention car la piste qui part devant «chez Louisette» est barrée par un arbre. C'est donc une montée sauvage uniquement praticable en 4x4 (ou 2CV éventuellement) qui s'impose jusqu'aux cabanes de Camou où l'on retrouve la piste. Nous partons skis sur le sac et chaussons seulement au bout d'une demi-heure de marche. 


Après le refuge, s'enchaîne une succession de vallons, dômes, pentes et lacs, que l'on devine à peine, dans lesquels il est difficile de faire une trace constante ascendante. Ou alors il faut y être né et connaître par cœur les recoins de ce labyrinthe!


C'est pourquoi nous montons et descendons plusieurs fois et rajoutons quelques mètres de dénivelé à celui prévu.Pas grave.


Le panorama, le calme et la neige quasi vierge qui nous entourent sont un régal pour les yeux et l'esprit.


La montée de Coume Estrète se fait à l'ombre dans une bonne neige restée légère et nous retrouvons le soleil juste sous le col.


Passage pelé et gelé avec sensations garanties au col pour rejoindre la belle et douce crête qui monte vers le Turon.


Le panorama depuis le col nous offre déjà une belle vue sur le Vignemale et autres sommets alentours.


La fatigue commence à se faire sentir, les pieds souffrent, les ampoules se forment, une hanche crie grâce mais tout le monde tient bon jusqu'au sommet. Pour ma part, je suis en pleine, super, méga forme et heureuse de ne plus souffrir de quoi que ce soit. J'ai trouvé le matériel qui me convenait. J'en profite.


Nous restons presque une heure au sommet et admirons ce panorama grandiose où que porte le regard.


C'est l'occasion de photos, devinettes sur les sommets, histoires de mémoire défaillante (n'est-ce pas Cathy?), pique-nique, thé chaud... Et puis il faut songer à redescendre... Ça me fait toujours un petit pincement de devoir redescendre, même si je connais les plaisirs de la glisse à venir. Je suis tellement bien là-haut!!


Nous nous engageons avec prudence sur le glacier de Maniportet (ou ce qu'il en reste) et dévalons dans les combes sur une belle épaisseur de neige restée froide et poudreuse.


Un bonheur qui donne des fourmillements dans le ventre et une banane permanente. Une seule trace de montée et descente (surement la veille) sinon absolument personne dans le coin. Etonnant par un temps pareil: ciel bleu et soleil à la bonne température. Plus nous descendons plus la neige s'alourdit, quelques petites coulées glissent sur notre passage mais les dernières pentes avant le refuge sont encore l'occasion de sympathiques virages.


Les derniers mètres de la rive Est du lac de la Glère sont parcourus en pas du patineur, nous n'avons quasiment jamais poussé sur les bâtons malgré les (trop) nombreuses (mais obligées) traversées.


N'étant jamais rassasiée je cherche encore à virer, glisser, slalomer entre pierres, arbustes et brounchous.


Deux petits déchaussages et nous arrivons skis aux pieds à la voiture. Pas top ça?

Grande, bonne et belle journée qui se termine comme il se doit à la Terrasse de Luz. On en revient toujours pas de l'avoir fait ce Turon: pas très technique peut-être mais PREMIERE pour un tel dénivelé (+1500m), une telle longueur (4h30 de montée malgré la douleur) et une telle altitude (+3000m)! Bientôt à nous les Balaïtous, Vignemale, Néouvielle et autres grandes courses prestigieuses sans oublier les multiples coins sauvages aux combes vierges dont regorgent ces tellement belles Pyrénées.

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