vendredi 18 février 2011

Série noir et blanc à Hautacam



Il fait beau, la neige coule sur presque tous les versants, un repas bien arrosé la veille... Bon allez on fait soft, on va au fond du jardin. Oups! Même là-bas ça coule. Piste damée pour monter, belle épaisseur de neige fraîche très légère pour descendre. Pas assez toutefois pour aller jusqu'au trou de Gazost donc nous restons sous la surveillance du Naouit. Enfin, on se méfie quand même...

Belle neige sur le Cabaliros et les Gabizos

Les arbres s'alourdissent sous le poids de la neige

Naouit fumant

Toujours aussi bon... une fois

Piémont trompeur: la neige blanchit à peine le relief

Forêt mystérieuse

Encore bon... deux fois

Pur manteau

...

Tarbes au loin et la poudre sous nos skis. C'est la dernière: on rentre, le travail nous attend...

mercredi 16 février 2011

Bataille de poudre et brounchous au Cabaliros



Il y en a qui attendent la poudreuse et d'autres qui attendent le ciel bleu du début jusqu'à la fin! Elle va enfin venir cette belle journée qui réunit toutes les bonnes conditions: neige, ciel, lumière, couleurs? Enfin, elle est peut-être déjà venue, mais je n'étais pas au rendez-vous. Ben oui, on ne peut pas toujours être au bon endroit au bon moment.


Tout commence bien pourtant aujourd'hui. Une forêt enneigée... La piste aussi, donc merci les chaînes car la petite berline ne s'est pas transformée en 4x4 à minuit passé. Un soleil lumineux. Un beau ciel bleu. Tout pour passer un bon moment.


Il nous reste quand même un bon bout de forêt à parcourir avant de déboucher sur les pentes - wouarffff... - bien sèches et ventées du Cabaliros. On se demande bien par où on va redescendre. Bigre, bigre!


En attendant on avance. Un gentil traceur nous précède, cool! Car plus on monte et plus l'épaisseur de neige devient conséquente. Jusque là rien d'anormal. Et puis: tiens, une petite plaque est partie par là. Attention! On s'espace et on garde les chiens derrière, ce serait dommage qu'ils nous déclenchent une coulée sur la tête.

Le vent souffle sur le Balaïtous

Comme prévu les nuages rentrent du Sud-Ouest avec un vent assez agressif. La neige est bien transportée et les versants Nord-Est sont bien chargés. Re-attention!
Nous croisons notre gentil traceur - personne d'autre à l'horizon, faut être fou pour venir au Cabaliros sans sous-couche - qui redescend et nous apprend que d'autres plaques sont présentes plus haut. C'est un bon spécialiste dans ce domaine, nous lui faisons entièrement confiance et Fango est tellement sous le charme qu'il entreprend de le suivre dans sa descente. Ah ben non mon gars! C'est pas par là! Les appels, les cris, les croquettes... Rien à faire. Il disparaît derrière un mamelon. Gloups! Et regloups! Ce n'est qu'au bout de longues minutes d'incertitude dans un vent glacial à scruter les vallons poudreux que j'aperçois une tête noire remonter DROIT DANS LA PENTE!!! Essoufflé quand il arrive à ma hauteur mais toujours aussi vigilant par rapport à son troupeau: Quoi? Elke et Austine ont continué? Vite il faut les rattraper et rassembler tout ce petit monde, ça ne va pas cette histoire! Y'en a qui partent en haut, d'autres en bas, je vais remettre de l'ordre dans tout ça moi!! Je crois que mon chien a un problème de propriété: il pense que tout skieur, toute bête qui fuit (chat, chien, isard, oiseau, mouton...) doit être ramené dans le droit chemin. C'est à dire SON chemin! Espérons que ce n'est qu'une histoire de jeunesse et continuons de saupoudrer un peu d'éducation de ci, de là. Mais bon, ce n'est pas un chien de troupeau pour rien...


Il est grand temps de rebrousser chemin. Nous suivons prudemment, tout en évaluant les pentes, les traces de descente de notre spécialiste traceur météo et nous nous faisons quelques petits plaisirs dans de belles accumulations de poudre... et de brounchous, qu'est-ce que ça pousse cette année! Je m'amuse comme une folle, la neige est tellement poudreuse qu'elle pardonne tout.

Descente dans le goulet juste derrière. Si, si, ça passe!

Elke rigole moins (mais toujours avec le sourire, remarquez bien), ses skis rendent vraiment l'âme et le plaisir de la descente n'est pas au rendez-vous.


Encore d'agréables virages dans une petite pente et il faut rejoindre la piste et la voiture quelques kilomètres plus loin. Bon les conditions n'étaient pas vraiment là, notre choix aurait pu être meilleur, on aurait pu partir plus tôt. Mais qu'est-ce que c'est chouette l'ambiance de la montagne!

mardi 15 février 2011

Surprise poudreuse à Coste Oueillère



Hier il a neigé. Un peu... ou peut-être plus qu'un peu.
Le vent a soufflé sur les crêtes frontières. Un peu... ou peut-être plus qu'un peu.
Les nuages arrivent par l'ouest dans la journée et nous avons un impératif horaire.
Face à tous ces "peut-être mais aussi un peu plus" nous demandons l'appui aérien et un petit sms reçu pendant le trajet confirme nos intentions: "la neige est à la forêt". Youpi! On va pouvoir chausser à la voiture, une fois la forêt traversée sur un tapis de neige pour monter quand même jusqu'aux granges de Camoudiet. Chut! Faut pas le dire...


Il n'y a que nous et nous faisons notre trace.


Les chiens galopent à tout va dans ces pentes vallonnées et la montée laisse entrevoir un petit plaisir futur dans cette poudreuse bien légère.


Le vent n'a pas fait de dégâts sauf au sommet où ça croûte un peu.


Mais la pente exposée Sud, préférée à la Nord trop marquée de virages et de plaques de glace, est un tapis de poudreuse dense juste comme il faut.


Nous sommes rapidement au sommet et le temps change à toute allure. Encore une balade qui va se finir presque en noir et blanc!


La descente est un régal de courbes, virages et courses-poursuite pour essayer de semer Fango avant qu'il ne me fasse tomber dans un roulé-boulé, skieuse par dessus chien, comme dans une balle de coton.


La poudre est là. Nous cherchons les pentes les plus raides même si elles sont courtes et sautons de croupes en croupes. Puis il s'agit de se faire toute légère et skier en grandes courbes afin d'éviter les pièges qui affleurent sous la neige et arriver skis aux pieds jusqu'à la voiture. YES!

Repos bien mérité

lundi 7 février 2011

Retraite au Sanctus par le Tech



Aujourd'hui je fais la sauvage. Je pars avec Fango pour une bambée que peu m'envie mais que moi j'adore. Petit sac léger: en effet il va faire chaud. Baskets: ben voui, y'a quand même 2km de route avant de commencer à crapahuter sur les sentiers. Les skis et les chaussures sur le sac: ça tombe bien, il est léger. Le pique-nique, l'appareil photo, de l'eau, de l'eau et une bonne dose d'optimisme.
Départ de la barrière sur la route du Tech avec un premier constat: il reste une couche de neige gelée sur la route qui demande une certaine vigilance pour éviter toute glissage incontrôlée. Moi qui, dans un premier temps, pensais prendre le VTT...


Arrivés au lac, je ne connais que le sentier d'été rive gauche du ruisseau donc je préfère assurer et m'y engage. Erreur, que je réalise tout au long de la montée: le sentier rive droite est enneigé et tracé!! Il y a aussi de la neige sur le mien mais pas suffisamment pour chausser les skis donc je continue en baskets. Pas grave.


J'adore ce vallon de Bouleste, il n'y a personne hormis Zéphir qui envoie son souffle matinal. Glaglaglaaaa, j'imagine le Sanctus avec ce vent.

Gardienne de la cabane de Bouleste

Quelques photos et rigolades plus loin - la neige produit un effet très fun sur Fango - nous arrivons à la cabane de Bouleste.


Petits moments de folie...

Un peu découragée par cette marche malaisée, je doute quant à la poursuite de cette exploration des pentes du Sanctus. Bon allez, allons voir un peu plus haut. Après quelques traversées entre langues de neige et brounchous, nous débouchons dans l'espèce de cirque que forment le Sanctus, le Louesque et le Grand Gabizos. La neige est bien présente sur les pentes Sud-Est qui montent vers le Sanctus. Yes!!! Et en plus il y a une trace. Un peu raide certes mais je la suis quand même. Disons qu'elle m'inspire...

Ausseilla

Le vent a poursuivi sa route vers Ausseilla et nous laisse tranquille. On est bien sur ces flancs de montagne. Un peu essoufflée la madame quand même et l'arrivée au col sous le Sanctus est un soulagement. Petit regard sur la carte: presque 1400m de dénivelé. Ah ben oui, je comprends pourquoi je suis fatiguée!

Géougue d'Arre et pic d'Anglas

Il est midi. Pause photo.

Sanctus

Nous laissons le sommet à sa solitude, il est trop pelé et la neige se ramollit. Il est temps de descendre. Une seule trace de montée, une trace de descente, j'ajoute la mienne dans une neige bien transformée et souple à souhait.

Crêtes et arêtes vers le pic du Midi d'Arrens

Dommage que cet accès par le Tech soit si ardu car la pente de plus de 400m sous le Sanctus est extraordinaire! Les efforts exigés par cette bambée ajoutent encore plus de satisfaction à ces quelques virages. J'essaye de garder Fango DERRIERE moi. Ca ne marche pas bien sur, mais je note une légère amélioration... A suivre.
Pique-nique sur l'herbe... si, si, si. Puis derniers virages en cherchant à sauter de langue en langue pour arriver à la cabane sur les skis!


La descente du vallon (tiens, Zéphir est toujours là) dure presque aussi longtemps que la montée tellement je mitraille. Quelle jubilation à l'idée de visualiser toutes les photos sur l'ordinateur une fois rentrée. Ahhhhhh..... Je n'envisage pas encore ma déception.
Nous prenons la rive droite pour profiter de la neige et garder les skis aux pieds: erreur! Les pierres sont trop présentes et le déchaussage semble être la seule issue salutaire pour les spatules. Bah, quelques pas de plus ou de moins...


De toute façon il ne faut pas grand chose d'autre pour être heureux: la montagne, le soleil, la nature, le silence de la solitude, le bonheur de voir le temps s'écouler paisiblement avec de l'improvisation, de la spontanéité (vous n'étiez pas là, vous ne m'avez pas entendue!), des erreurs (ça fait grandir il parait), des surprises, des joies et beaucoup de plaisir...

Bon, tu viens?

Lac du Tech pris entre glace et débâcle

Ce n'est qu'en arrivant aux abords du lac que nous faisons des rencontres... d'humains. Quelques échanges sympathiques. La neige sur le goudron a disparu, merci Arthur.


Pendant que je change de chaussures, Fango monte la garde vers l'avant tout en se reposant. Allez, on rentre!

Pas très contente de la qualité des photos. Je suis un peu larguée par les possibilités de mon appareil sans en maîtriser la technique. Il y a de la formation dans l'air. Chouette! Encore des projets...

mercredi 2 février 2011

Balade tranquille au Pourteillou



Il paraît qu'il y a plein de neige vers Gavarnie. C'est parti pour une balade tranquille et une reprise pour Cathy et Jean-Louis. Les trois chiens sont de la partie, Fango toujours 100m loin devant à surveiller son petit troupeau, les deux grâces très près de leur maîtresse.


La neige est là mais le vent a bien soufflé et la descente sur le plateau de Saugué risque de faire du mal à nos planches. Va falloir viser juste et se faire léger.

Plateau de Saugué

La trace est faite par Olivier et Jean-Marc qui accompagnent quelques clients. Merci à eux car il y a quand même de l'épaisseur surtout sous le col. Il y a même une belle plaque qui s'est décrochée juste sous le petit verrou d'accès au col.


Nous sommes accueillis au col par un vent assez glacial mais la terrasse en contrebas du col révèle non seulement la superbe vue sur le cirque de Gavarnie, apothéose de cette randonnée, mais aussi un soleil lumineux qui nous inonde de ses chaudes caresses.

Austine domine Gavarnie

Nous prenons le temps: pour une fois j'ai un solide casse-croûte mais suis bien la seule des quatre à l'avoir prévu! On partage. Même avec les chiens. Ils font pitié n'est-ce pas?

Opération séduction

Descente mitigée entre neige croûtée, poudreuse légère, faux plats, pousse-bâtons, pente inclinée mais trop courte... C'est sûr que le Pourteillou n'est pas le lieu idéal pour du grand ski de descente. On a dit "balade tranquille" aujourd'hui! D'accord...