dimanche 27 mars 2011

Une semaine autrichienne


Elke sur le toit du monde... euh, le toit de l'abri à bois seulement!

Même si c'était au début de l'hiver et donc il y a de longs mois, l'idée d'aller passer une semaine en Autriche dans le fief d'Elke fut soudaine et la décision prise en deux secondes. On n'hésite pas quand il s'agit d'aller rendre visite à la famille et aux copains! Après un petit détour par la Provence, histoire de faire le plein de pastis, olives et gourmandises, je retrouve Elke vers Albertville - Pierra Menta oblige - et direction l'Italie avec son immense plaine du Pô puis enfin l'Autriche après 9h de route.

Kaiserschmarrn ou les crêpes de l'empereur

Les deux premières journées sont consacrées au ski en station ainsi qu'à la découverte de la cuisine autrichienne.

Belle piste noire

Les pistes ont un dénivelé impressionnant, les noires sont des rubans autorisant des courbes à grande vitesse mais parcourus de murs fort sympathiques où il est tout de même préférable de ralentir. Un régal!

Intérieur très pittoresque du Breiteckalm

Peter, le maître des lieux

Elke me fait connaître ses bons coins avec entre autre le Breiteckalm, restaurant d'altitude très ancien et typique, où Peter nous gâte comme il se doit.

Incontournable schnaps pour bien digérer... si, si!

La cuisine est excellente, l'accueil très chaleureux, l'humour bien présent et le schnaps délicieux. Quel démarrage! Pour parfaire la journée nous prenons la direction du sauna qui vient d'être complètement rénové. Superbe endroit! Le sauna à l'autrichienne est tout nouveau pour moi et radicalement différent de la pratique française. Il me faut un peu de temps pour m'y habituer et je comprends mieux Elke quand elle me dit que cela nécessite 2 heures minimum pour en profiter pleinement! Pas de photos: trop d'humidité et de nudité...

Les soeurs skieuses qui semblent être à fond à ce moment là

Dès qu'il y a des prises, Elke ne se tient plus!

Le lendemain nous remettons ça avec Ute et Heinz pour quelques pistes puis une autre adresse toujours en altitude, le Areitalm, restaurant plus gastronomique avec une vue exceptionnelle sur le glacier du Kitzsteinhorn sur lequel on peut aussi skier.

Apfelstrudel

Nous récupérons Austine qui file alors à mag5 sur la piste du retour tellement elle a besoin d'exercice. Promis: demain on sort en rando!

On y va?

Sommet du Hocharn

Lever tôt donc le jour suivant pour aller visiter le Hocharn à 3254m qui entame bien les forces et le moral d'Elke mais heureusement, Christian et Tobias sont là! Moi j'ai mangé du lion on dirait... Les vacances me donnent des ailes.

Maurerkogel au loin

Pour récupérer de cette randonnée nous empruntons, le lendemain, les remontées mécaniques pour accéder en quelques centaines de mètres au Maurerkogel.

Großglockner, le géant autrichien

La croix du Maurerkogel

Le yéti nouveau (photo Elke)

C'est l'occasion de bons fou-rires, pitreries et autres clowneries de la part d'Elke. Je m'y mets aussi et le yéti débarque!

Germknödel (photo Elke)

Encore un stop gastronomique au Pinzgauer Hütte où nous nous régalons toujours de nouveaux plats et desserts délicieux. Il est souvent trop tard pour faire des photos: les plats sont déjà engloutis! Heureusement il reste le dessert...

Les soeurs sourire

L'après-midi se termine par un pot à la terrasse d'un chalet à Mitterberg qui offre une vue magnifique sur le lac de Zell am See et ses environs.

Hocheiser

Pour notre dernière journée de ski nous partons à la conquête du Hocheiser à 3206m que l'on peut d'ailleurs apercevoir depuis la maison.

Bon, quand elle décidera de descendre de son perchoir, on pourra y aller

Elke a cette fois-ci mangé le lion, pour ma part je crois que je le porte en moi! Magnifique journée! Neige sublime! Guides, cousins et copains bien sympathiques! Arffffff... C'est trop court une semaine...

Hôpital de Zell am See

Les dernières heures du séjour sont consacrées aux quelques achats culinaires, à une visite hospitalière à Christian dont le ligament n'a pas trop aimé le tunnel glaciaire et à un bon dernier sauna réparateur.

L'autre yéti du coin

Le départ approche et la chaleur et l'humour des Autrichiens me manquent déjà. J'ai été accueillie comme une princesse au sein du royaume d'Elke et les dernières minutes sont chargées d'émotion.
Enfin il est temps de partir pour un long, long, très long trajet de 17 heures semé de bouchon, pluie, déluge même avant de poser valises et skis dans les Pyrénées. Vite au lit! Demain... euh, dans 3 heures je bosse. Aïe, aïe, aïe.
Je peux revenir???

vendredi 25 mars 2011

Un autre 3000 autrichien - le Hocheiser 3206m



Pour cette dernière rando, Ute la soeur d'Elke et Luggi, un autre copain-guide, se joignent au groupe de mercredi. De nombreuses voitures sont déjà garées au point de départ. Nous ne sommes pas seuls mais la montagne est vaste ici. Et puis j'ai bien vu mercredi que nos guides n'empruntent pas forcément le même chemin que tout le monde, surtout à la descente. Les conditions sont printanières et espérer un peu de poudre semble une gageure. Nous allons être bien surpris!


La marche d'approche nous fait passer dans un tunnel fermé par une porte de stalactites impressionnantes.

Luggi et Christian en pleine conversation

Elke et Luggi, encore en pleine conversation. Mais quelles pipelettes ces autrichiens!

Traversées sous les barres rocheuses

L'itinéraire assez varié passe par forêt, petits goulets, longues pentes, glacier...


Cette longue montée nous laisse le temps de repérer de belles combes restées vierges juste sous les murailles du Hocheiser.

Ute et Tobias face au Hocheiser

Sommet que nous apercevons très rapidement après le départ sans plus le perdre de vue. Le groupe s'étire, se casse, se regroupe, s'étire de nouveau...


Elke est en très grande forme aujourd'hui et monte surement tel un diesel.

Confrontation du "droit dans la pente" et du "tranquillou pyrénéen"

Comme mercredi, la trace de montée est bien fatigante par sa raideur dès que la pente se redresse. Nous n'en tenons pas compte et effectuons quelques virages bien de chez nous... enfin des Pyrénées, car Elke est un peu d'Autriche quand même.... mais aussi des Pyrénées maintenant... enfin bref!


Ute fait des figures de style durant l'ascension d'un petit mur et fera bien rire tous ceux qui verront cette photo. Mais que cherche t-elle donc?


Plus nous montons et plus les sommets se dévoilent. Nous sommes entourés de montagnes surmontées de glaciers et leurs séracs, de lacs avec leur barrage, de pentes toutes plus blanches les unes que les autres.


Le Hocheiser est dans l'axe exact du lac de Zell am See et la vue sur la vallée est étonnante.


Elke squatte la croix du sommet et ne la quitte plus comme ça elle pourra dire qu'elle a fait 2m de dénivelé de plus que nous.

Cochon pendu

Presque la pause tricot... Austine se pose des questions tout de même

Großglockner, 3798m






Pour ma part je mitraille les glaciers alentours qui me fascinent avec leur contraste marqué et les belles cassures imprimées dans la neige.

Arrivée de Ute et Tobias

Il n'y a pas un poil de vent, le soleil nous réchauffe et nous permet d'attendre l'arrivée d'Ute, épaulée par Tobias, que nous encourageons dès qu'elle se trouve à portée de voix. Oui bon, on n'est pas très discrètes mais c'est très efficace et très utile pour son mental. Nos traces avec conversions lui servent bien aussi pour arriver fièrement au sommet au bout de sa, seulement, 5ème sortie de la saison. Plus de 1600m de dénivelé quand même!

Bravo!

Tobias a du lui dire 47 fois: "Dans 5 minutes on arrive..."

Poudreuse sur le glacier

La descente est une succession de bonheurs dans une poudreuse encore bien légère.

Luggi et son pur style

Christian: heureux

Y'a bon!!!

Tobias: heureux

Elke: heureuse et Austine: le nez dans la poudre

Mis à part le glacier qui est parcouru de multiples traces, nous parvenons à suivre un cheminement de neige vierge avec des pentes fort sympathiques ce qui donne l'occasion de signer de belles courbes et de faire de belles photos. Tout le monde a encore la banane collé aux lèvres. C'est trop bon!

Christian à l'oeuvre

Il y a quatre photographe-amateurs sur les six membres du groupe! Arfffff... Je suis heureuse!

Sol glacé dans le tunnel

La chaleur printanière a provoqué un ruissellement sur la glace au sol dans le tunnel et entraîne, malgré une main courante bien utile, des chutes en cascade au sein de notre petit groupe. Une aura raison d'un ligament du pouce de Christian qui sera bon pour un bloc le lendemain. C'est peut-être grâce à lui que mon Pentax est sauf. Merci Christian et encore désolée pour ce souvenir marquant que je laisse. Cela ne nous empêche pas de fêter cette belle sortie dans un restaurant local où Luggi nous fait bien rire avec ses anecdotes de montagne vécues avec ses clients mêlant allemands et autrichiens. Sacrés allemands!