Le soleil semble enfin se décider à nous rendre visite! C'est l'occasion de dépoussiérer le blog, afficher les couleurs, partager de nouveau les images glanées ici et là, en commençant par ce qui pousse à nos pieds. Le carton 2015 est encore plein d'inédites trop longtemps laissées de côté, en voici quelques-unes...
Le printemps est arrivé, la nature s'éveille et avec elle la découverte d'un monde macroscopique. L'œil est irrésistiblement attiré par les couleurs, les formes, les textures et autres curiosités dont seule la nature a le secret...
Le soleil est bien timide en ce jour de mars mais l'astre qui irradie son dégradé de couleurs chaudes n'a aucun Souci à se faire, il réchauffe le cœur sans peine aucune...
Chut... On ne saurait déranger l’alignement parfait des chatons de Saule Marsault. Discussion à l'aube du printemps... ou serait-ce plutôt au crépuscule de l'hiver?
« Elle a l’élégance du hérisson: à l’extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j’ai l’intuition qu’à l’intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes. »
« L'élégance du hérisson » de Muriel Barbery
Naissance et épanouissement à venir du Pavot de Californie pour aboutir à...
... une élégante fleur au nom scientifique bien pompeux: Eschscholtzia. Rien n'est trop distingué pour miss orangée dans son champ de verdure... Fleur mystérieuse, se découvre progressivement, révèle toute sa beauté dès lors que son chapeau la quitte, adore la compagnie de ses sœurs, tapisse les bordures des chemins, des jardins... Un régal! Une rencontre avec plaisir chaque année renouvelée.
Sur le chemin de la vie, un petit obstacle impose l'arrêt. A y bien regarder, il peut être parfois salutaire de faire une pause et de changer alors sa façon de regarder. Pourquoi chercher à sauter l'obstacle alors qu'il peut être gravi, parcouru, se révéler un havre de paix pour s'y reposer bien à l'abri du tumulte?
Et si on disait que c'était un gros hérisson?
Et si on disait qu'il venait de finir goulûment son repas?
Et si on disait que maintenant il fait une grosse sieste tellement il a trop trop mangé, avec les reliques de son festin devant le nez?
Chut...
Peut-être pourrions-nous essayer de vivre comme la bête à bon Dieu?
Le corps en bas, la tête dans les étoiles, le regard vrillé au ciel...
Il importe peu au Souci d'être mouillé. Sa couleur n'en est que plus vive, sa beauté plus limpide, son cœur plus vibrant...
Le vent souffle... Les tiges s'agitent, s'attirent, s'enlacent... Les épis se frôlent, se caressent, se murmurent de doux sons dorés... La nature et le vivant nous parlent... Entends-tu?
« Allez, on s'aligne... La troisième rangée, plus en avant! Mais non pas vers le bas! Remontez!!! »
« Les petits devant, les moyens en suivant, les plus grands ferment la marche, c'est pourtant pas compliqué!! »
« Attention celles du bord! Vous allez tomber! Revenez!!! »
...
« Pffffffiouuuuu..... euh la tige, tu veux pas nous laisser vivre notre éphémère vie de goutte, goutte d'eau, gouttelette?
Tous les matins il faut qu'elle la ramène.... »
Le matin se réveille. Le soleil œuvre. Le cœur de la fleur est rincé de la poussière d'hier, prêt à vibrer de nouveau pour une belle journée. Il fait chaud, doux, le vent se lève...
Adieu petite gouttelette...
A demain joli nid de boutons...
Août. Et pourtant...
C'est l'été, le soleil brille et darde ses chauds rayons partout sur dame nature. Et pourtant...
Les bois, les forêts, les pentes herbeuses des montagnes sont à l'apogée de leur vie. Et pourtant...
Et pourtant, elle capte le regard, encore endormie sous sa couverture bullée, elle a la douceur velouté, la couleur?... gris neutre. Et pourtant...
Pourtant, sa délicatesse émeut...
Automne s'installe.
Les couleurs de l'été s'en sont allées pour laisser place aux couleurs de la mort.
Tellement belles, tellement lumineuses, tellement profondes... Éternellement dans l'espoir d'un renouveau après le long sommeil hivernal.