lundi 29 mars 2010

Atteindre le Lary avant le vent



Pour aujourd'hui, la météo annonce un bon regel nocturne et de grosse rafales de vent forcissant dans l'après-midi. Donc Elke, Austin et moi partons tôt pour tenter de prendre le vent de vitesse et d'atteindre le col de Lary voire la Montagnette avant lui.


La neige est bien dure au départ mais transforme tranquillement sous l'effet du soleil surtout sur les pentes Est du Lary que nous gardons en réserve pour la descente. Le vent a, comme d'habitude depuis le début de l'hiver, pris de l'avance et nous souffle sa force en pleine face.


Cela ne nous empêche pas de mener un train d'enfer et d'arriver en deux temps, trois mouvements au col.


Nous nous réfugions sous les roches bienveillantes du pic afin


d'initier des pas d'escalade skis aux pieds,


de déguster un thé,

 

de réaliser une séance photo avec Austin comme modèle. Pas très coopérante la top-modèle! Collée à sa maîtresse chérie!! Mais de belles attitudes dans la boîte quand même. 


La Montagnette nous verra un autre jour car le vent est décidément trop agressif. 


La descente droit dans le pentu à travers des combes et dômes encore vierges de traces se fait sur une belle moquette moelleuse. 


La poudreuse c'est bien, mais la petite couche veloutée c'est très agréable aussi!! Retour à la voiture en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. D'autres s'apprêtent à partir... Nous, on se rentre à la maison, on a un rendez-vous avec le champagne et Nathalie. 


Petit détour par Gavarnie pour envisager une course vers le Piméné puis nous quittons le cirque. Belle demi-matinée. Il va falloir songer à allonger nos courses tout de même, maintenant que la forme est bien installée et que le nouveau matériel ne va plus tarder... A suivre...


mardi 23 mars 2010

Aujourd'hui c'est la fête à André!



Allez, une petite dernière avant de reprendre le boulot. La nuit a été fraîche, il fait presque 0° à Gavarnie, la station a fermé ses portes avant-hier et le soleil est au rendez-vous. Nous devons être rentrées à midi donc nous décidons de rendre visite à Saint André. Véro est à la trace, elle l'a déjà gravi deux fois.


Une longue avalanche a laissé sa marque dans le couloir d'approche. Nous traversons le chaos de blocs et abordons le dernier raidillon avant le col. La neige transforme déjà sur les pentes qui prennent le soleil depuis bientôt une heure. Le pied aval s'échappe régulièrement dans une neige qui s'humidifie. On ne va pas s'attarder au sommet...


Arrivées au col, nous laissons les skis et étrennons nos crampons. Nous n'avons pas encore tout à fait trouvé la bonne technique mais.. ça va viendre. Séquence émotion avec le passage en crête qui me fait quelques sensations surtout avec le pied qui glisse du crampon mais j'arrive quand même au sommet où la vue panoramique à 360° est une fois encore grandiose.

Vue magnifique sur le Taillon,


sur le massif du Vignemale et le glacier d'Ossoue,

 
on devine les sommets du cirque de Troumouse, où nous nous étions il y a peu.

Il est l'heure de redescendre pour profiter d'une merveilleuse neige de printemps. "Ca remue les chaussettes" (dixit Véro). On danse, on vire, on swingue.... C'est bon! La neige est excellente quasiment tout le long du retour. Le timing est respecté, nous sommes à l'heure.

Conclusion: "Nous pouvons maintenant envisager de randonner le double en étant assurées de faire au moins la moitié" (dixit encore Véro. Elle avait la pêche aujourd'hui Véro!)

vendredi 19 mars 2010

Pic de Barbe - 2468m



Pour finir cette semaine en beauté et avant que l'isotherme n'arrive dans le rouge, nous allons rendre visite au Barbe. Nous sommes cinq à être en pleine forme. Pour ma part ça commence un peu à tirer dans les cuisses. Je ne pensais pas que j'allais pouvoir encaisser tout ce dénivelé en si peu de temps sur la semaine et même si j'arrive encore à mettre un ski devant l'autre, la pente se fait sentir. A part deux skieurs que nous apercevons sur une crête voisine, nous sommes seuls dans le secteur. Etonnant.


La montée se fait tranquillement à travers cols, goulets, couloirs pour arriver au sommet du Barbe où nous attend une fois de plus une belle vue à 360°.

Lac Bleu

Pene Det Pouri

Montaigu

Le vent commence à souffler fort, on ne traîne pas. La descente se fait sur une neige variable suivant l'exposition des pentes. Il faut aller chercher le Sud-Ouest au maximum car le soleil et la chaleur ambiante font un gros travail de sape sur le manteau. On se fait bien plaisir quand même, surtout dans les petits couloirs serrés que j'innove.
On a tellement fait fissa qu'on a largement le temps de récupérer les filles à l'école, au collège et de partager un bon repas improvisé chez Elke, dehors sur la terrasse, au soleil, à l'abri du vent et face aux montagnes. Quelle belle journée! 
Ce week-end je me REPOSE!!!! Si, si, je sais faire ça aussi...

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jeudi 18 mars 2010

Tuc de l'Escaurède - 2268m



Plutôt que de s'engager dans la pente imposante du col de la Sède (notre objectif), Véro et moi avons préféré aujourd'hui gravir le tuc de l'Escaurède, joli petit promontoire planté sur le côté du cirque de Troumouse et offrant une vue panoramique sur les murailles et sommets environnants.


Au départ, après 30 minutes de portage et sous un ciel déjà voilé, nous chaussons les skis et cachons nos baskets dans les rhododendrons. Commence alors une montée tranquille en bordure du gave puis arrive le slalom dans le mail des Touyères pour atteindre le plateau de Troumouse où trône la cabane des Aires.


C'est la première fois que nous abordons une pente aussi raide et les couteaux sont les bienvenus.


Au fur et à mesure de la montée, le paysage se découvre et l'effet majestueux du cirque et de ses hauts sommets est garanti. Nous avançons sur le plateau à travers les petits mamelons vers la pente menant au col de la Sède.


Pas après pas, le doute s'installe quant à la stabilité de la neige sur cette pente rocheuse. Il commence à faire chaud, deux belles coulées, de neige lourde semble t-il, encadrent notre itinéraire, la pente est raide et nous sommes seules dans le cirque. Le doute est maintenant bien accroché à nos esprits et la confiance s'effrite. Devant notre indécision et notre manque d'expérience nous préférons reporter notre objectif à plus tard.


Nous bifurquons alors vers le mignon tuc de l'Escaurède que nous venons de contourner et qui promet quand même une belle petite pente de neige transformée à point.


Malgré le col de la Sède qui nous nargue et à qui nous tournons le dos, nous sommes ravies d'être là, dans un calme absolu, entourées de ces puissantes murailles surplombées par de fiers sommets flirtant ou atteignant les 3000m. Moment de zénitude...


La Munia


Boneu et Gabiédou

Estaubé


Suite de 3000

Nous profitons longuement de l'ambiance et de la beauté du cirque puis nous entamons la descente sur une neige de printemps de rêve, sous-couche dure et petit tapis souple à souhait, qui nous permet d'inscrire notre signature sur les pentes.


Aux abords de la barre rocheuse, nous dévalons un sympathique dôme qui nous laisse entrevoir le pentuuuuu vers le gave!! On se régale!


Derniers slaloms bien négociés entre les coulées d'avalanche et les brounchous sur une neige toujours aussi agréable à skier et c'est le retour aux portes du Parc National pour une dernière marche jusqu'à la voiture, avec le sourire aux lèvres et de belles images dans la tête.

mercredi 17 mars 2010

Col d'Oncet versant sud-est et ski-station à Barèges



Après l'avoir exploré par son versant sud-ouest il y a quelques semaines nous abordons, Elke et moi, le col d'Oncet par son versant sud-est afin d'y tester la prometteuse et moelleuse neige de printemps avant de rejoindre Nathalie et Julien pour 3h de descentes en station. 


Il fait chaud aujourd'hui. Le mur de la piste de départ occasionne déjà les premières sueurs. Le passage du verrou se fait tranquillou, la neige transforme à toute allure.


Après avoir traversé le lac d'Oncet, gelé, et gravi le couloir sous le col, nous nous arrêtons 20m en-dessous de la corniche énorme, entière, sans traces visibles de passage humain (ou peut-être à pied vers son extrémité nord?).


Nous choisissons la prudence et rebroussons chemin. La pente est incroyable! La neige bien transformée par un soleil très actif... De la crème! On trace, on vire, on retrace et... on traverse. Le coin est assez vallonné mais plat (ben oui) donc forcément on traverse.


Retour à la station, pique-nique rapide tous ensemble et nous attaquons les pistes sous le pic des Quatre Termes.


A la recherche de toutes les bosses et sauts de petits murs pour se faire de belles sensations. La neige est juste comme il faut. Un délice! Excellent! Super journée pour ma première (et surement unique) sortie station de la saison. Demain une autre balade. A suivre...

dimanche 14 mars 2010

Soum de la Yègue, nous voilà!


(Vallon du soum de la Yègue depuis les crêtes du cirque du Lys - février 2009)

Les conditions nivologiques sont optimales pour enfin réaliser le soum de la Yègue que nous avons repéré depuis plus d'un an dans le bouquin de F.Cabot et qui semble à notre portée. La météo est avec nous: petit froid piquant au départ et soleil éclatant en altitude. La journée va être bonne!


Nous apercevons deux skieurs loin devant, un autre est sur nos traces loin derrière. Une ambiance comme j'aime: nous sommes seules mais sans l'être complètement. Après le mur de la cascade d'Ilhéou, il n'y a toutefois que nous qui partons vers les Gangues de Nets. Super!!!


La trace est faite, nous n'avons pas à chercher. Nous la suivons car elle semble sure. Merci les traceurs des 9 mars et 12 mars :-)


Au pied du mur final nous préférons monter sur la crête pour profiter de la vue. Nous sommes servies! Nous avons la vue, la pente, la neige dure (merci les couteaux), des passages bien raides, un peu de gaz pour mon vertige surtout si je me mets à y penser. Donc j'arrête de penser (oui, oui, c'est possible) et je marche au son métronomique et rassurant des "schcriiiii, schcriiiii" des couteaux qui mordent la neige glacée.


En récompense le sommet nous offre une vue à 360° sur les vallées de Cauterets, de Gaube, du Marcadau et révèle les grands sommets frontaliers. Notre pause est un peu plus longue aujourd'hui. On profite! D'autant plus que des isards nous offrent leur galopade à travers pente dans les couloirs du Marcadau. Petit moment de grand bonheur... Le couloir Nord-Est, observé à la montée lors de la traversée, ne nous séduit pas. Même si les traces sont jolies et régulières donc attirantes, nous nous sentons moyennes pour cette pente et l'idée d'un slalom entre les blocs des avalanches ne nous enchante guère.


Nous descendons donc par le mur Nord-Ouest en cherchant continuellement les versants Nord et Est où la neige semble encore bien poudreuse. La sous-couche irrégulière rend la neige surprenante et la glisse est parfois périlleuse. Mais notre plaisir est entier. Le mur de la cascade d'Ilhéou est excellent à skier avec de la pente (comme j'aime) et une neige moelleuse transformée à point malgré les nombreuses traces.


Le retour en traversée est l'occasion de beaux instantanés (que nous garderons privés!) dans des positions de débutantes tellement le ski et les freinages sont acrobatiques. La faute au chaos des blocs avalancheux. Nous déchaussons dès que le slalom entre les cailloux devient trop risqué et même cette petite marche de retour est agréable. Nous sommes heureuses et fières de notre superbe matinée: 4h30 pause comprise! Vivement la prochaine...


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samedi 13 mars 2010

A la recherche des bonnes pentes sous le pic de Tracens



Belle matinée ensoleillée au pic de Tracens pour notre petit groupe de 5. 


Nous ne sommes pas tous seuls dans le secteur et c'est en compagnie d'un groupe d'une quinzaine de skieurs que nous partageons le sommet. Heureusement la montagne est vaste et accueillante.


A la montée, la neige croûtée ne laisse rien présager de bon pour la descente mais en cherchant bien nous trouvons en versant Nord une très belle et généreuse poudreuse, en versant Sud un tendre tapis de velours sur une neige ultra-transformée bien dure - l'occasion d'un slalom entre les bébés sapins - et en versant Ouest, Sud-Ouest... une neige croûtée, cassante, des pierres, beurk!! On se régale bien quand même! Pas mal après des repas bien arrosés la veille, un manque de sommeil de-ci de-là ou une hanche récalcitrante. 


La vue depuis le sommet est comme souvent magnifique et se passe de commentaires...


Le final sur le mur d'Est Coubous nous fait pousser des cris; des ahhhh, des ohhhhh, des ouiiiiiii, des yesssss, des "c'est à moi!" (la partie pentue et vierge longue de 50m)!!! Bref que du plaisir.  Une journée pourrie? Oui, une journée pourrie de plaisir.

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