lundi 7 février 2011

Retraite au Sanctus par le Tech



Aujourd'hui je fais la sauvage. Je pars avec Fango pour une bambée que peu m'envie mais que moi j'adore. Petit sac léger: en effet il va faire chaud. Baskets: ben voui, y'a quand même 2km de route avant de commencer à crapahuter sur les sentiers. Les skis et les chaussures sur le sac: ça tombe bien, il est léger. Le pique-nique, l'appareil photo, de l'eau, de l'eau et une bonne dose d'optimisme.
Départ de la barrière sur la route du Tech avec un premier constat: il reste une couche de neige gelée sur la route qui demande une certaine vigilance pour éviter toute glissage incontrôlée. Moi qui, dans un premier temps, pensais prendre le VTT...


Arrivés au lac, je ne connais que le sentier d'été rive gauche du ruisseau donc je préfère assurer et m'y engage. Erreur, que je réalise tout au long de la montée: le sentier rive droite est enneigé et tracé!! Il y a aussi de la neige sur le mien mais pas suffisamment pour chausser les skis donc je continue en baskets. Pas grave.


J'adore ce vallon de Bouleste, il n'y a personne hormis Zéphir qui envoie son souffle matinal. Glaglaglaaaa, j'imagine le Sanctus avec ce vent.

Gardienne de la cabane de Bouleste

Quelques photos et rigolades plus loin - la neige produit un effet très fun sur Fango - nous arrivons à la cabane de Bouleste.


Petits moments de folie...

Un peu découragée par cette marche malaisée, je doute quant à la poursuite de cette exploration des pentes du Sanctus. Bon allez, allons voir un peu plus haut. Après quelques traversées entre langues de neige et brounchous, nous débouchons dans l'espèce de cirque que forment le Sanctus, le Louesque et le Grand Gabizos. La neige est bien présente sur les pentes Sud-Est qui montent vers le Sanctus. Yes!!! Et en plus il y a une trace. Un peu raide certes mais je la suis quand même. Disons qu'elle m'inspire...

Ausseilla

Le vent a poursuivi sa route vers Ausseilla et nous laisse tranquille. On est bien sur ces flancs de montagne. Un peu essoufflée la madame quand même et l'arrivée au col sous le Sanctus est un soulagement. Petit regard sur la carte: presque 1400m de dénivelé. Ah ben oui, je comprends pourquoi je suis fatiguée!

Géougue d'Arre et pic d'Anglas

Il est midi. Pause photo.

Sanctus

Nous laissons le sommet à sa solitude, il est trop pelé et la neige se ramollit. Il est temps de descendre. Une seule trace de montée, une trace de descente, j'ajoute la mienne dans une neige bien transformée et souple à souhait.

Crêtes et arêtes vers le pic du Midi d'Arrens

Dommage que cet accès par le Tech soit si ardu car la pente de plus de 400m sous le Sanctus est extraordinaire! Les efforts exigés par cette bambée ajoutent encore plus de satisfaction à ces quelques virages. J'essaye de garder Fango DERRIERE moi. Ca ne marche pas bien sur, mais je note une légère amélioration... A suivre.
Pique-nique sur l'herbe... si, si, si. Puis derniers virages en cherchant à sauter de langue en langue pour arriver à la cabane sur les skis!


La descente du vallon (tiens, Zéphir est toujours là) dure presque aussi longtemps que la montée tellement je mitraille. Quelle jubilation à l'idée de visualiser toutes les photos sur l'ordinateur une fois rentrée. Ahhhhhh..... Je n'envisage pas encore ma déception.
Nous prenons la rive droite pour profiter de la neige et garder les skis aux pieds: erreur! Les pierres sont trop présentes et le déchaussage semble être la seule issue salutaire pour les spatules. Bah, quelques pas de plus ou de moins...


De toute façon il ne faut pas grand chose d'autre pour être heureux: la montagne, le soleil, la nature, le silence de la solitude, le bonheur de voir le temps s'écouler paisiblement avec de l'improvisation, de la spontanéité (vous n'étiez pas là, vous ne m'avez pas entendue!), des erreurs (ça fait grandir il parait), des surprises, des joies et beaucoup de plaisir...

Bon, tu viens?

Lac du Tech pris entre glace et débâcle

Ce n'est qu'en arrivant aux abords du lac que nous faisons des rencontres... d'humains. Quelques échanges sympathiques. La neige sur le goudron a disparu, merci Arthur.


Pendant que je change de chaussures, Fango monte la garde vers l'avant tout en se reposant. Allez, on rentre!

Pas très contente de la qualité des photos. Je suis un peu larguée par les possibilités de mon appareil sans en maîtriser la technique. Il y a de la formation dans l'air. Chouette! Encore des projets...

1 commentaire:

katia a dit…

quel courage ! je ne peux que m'incliner ! mais si, tes photos sont pas mal, plus c'est perfectionné, plus c'est long, mais ça va bien viendre !!!