mardi 26 janvier 2010

Col du Pourteillou - Première sortie en solitaire



Voilà ce que c'est que d'être de repos en plein milieu de semaine, personne n'est disponible pour m'accompagner en montagne. Bon, il va falloir se lancer toute seule d'autant plus que la fenêtre météo semble tomber CE jour-là, juste avant l'arrivée d'une grosse perturbation (chouette, encore de la neige en perspective). Gloups! Je commence à cogiter et me demande si je vais arriver à « lire » la montagne. D'habitude je suis, je ne me pose pas de question, je m'en remets aux autres. D'habitude j'observe l'environnement autour de moi, je visualise l'inclinaison des pentes, je perçois les caractéristiques de la neige sur laquelle je glisse, mais d'habitude je ne prends pas de décision d'orientation, d'itinéraire, de gestion du temps. Aujourd'hui si. Il va falloir observer et décider toute seule. Je décide alors d'aller au Pourteillou (merci Fred) qui devient un secteur familier pour l'avoir plusieurs fois parcouru et pour sa relative facilité.


Le dernier virage de la route d'accès est trop enneigé, je me gare juste en-dessous, d'ailleurs personne ne montera plus haut aujourd'hui. La montée vers le pont de Saugué se fait en baskets sur une neige tassée par les nombreux passages de randonneurs, le sac chargé des skis et chaussures est plus lourd mais la marche plus agréable. Je m'attendais à plus de neige poudreuse tombée la veille et le plateau de Saugué frôle les 1cm de fraîche!


L'itinéraire est facile à déterminer car la marche d'approche laisse tout le temps d'observer et de mémoriser des repères à travers les multiples vallons à gravir mais c'est une chose que d'avoir une vue générale, c'en est une autre lorsque l'on est au milieu des mamelons. Quelle est la trajectoire la moins éprouvante, la plus facile, la plus agréable? Faut-il viser les cols? Les croupes? Monter sur le mamelon pour avoir justement une vue d'ensemble au risque de devoir redescendre de quelques mètres? Tracer à travers pente? Suivre les traces? De ski, de raquettes? Bref, ça cogite là-haut et j'expérimente.
J'en profite aussi pour bien observer la qualité de la neige, sa consistance, sa portance. Ce secteur étant habituellement venté, je tente de comprendre la direction des vents qui ont façonné des corniches, des accumulations, qui ont croûté la neige. Bref, ça cogite encore et j'expérimente encore.
Après avoir flirté avec le barrancou des Laquettes, j'attaque le raidillon final par quelques conversions « bien de chez moi » (à ne surtout pas montrer en exemple, ça tombe bien je suis seule) mais qui fonctionnent. Un petit thé chaud, la traditionnelle vue sur Gavarnie après être descendue à pied au bord de la corniche suspendue sous la muraille du soum Blanc de Sécugnat, une courte discussion avec un couple croisé au col et j'entame la descente. Je traverse précautionneusement sous les pentes du soum Braqué parsemées de petits blocs pour atteindre les pentes du versant est de l'épaule. Et là... un champ de neige quasi vierge s'offre à moi! 


Je ne m'attendais pas à une telle qualité de glisse et me régale à tracer des courbes dans une neige veloutée posée sur un tapis dur, à faire durer le plaisir le plus longtemps possible en navigant de croupe en croupe, à immortaliser les dômes avant et après mon passage tellement je jubile de ces belles sensations. Un grand moment de bonheur!! Et oui, il suffit de peu...


Donc pour cette première solo j'ai beaucoup cogité!!! Mais j'ai aussi beaucoup profité et savouré les conditions de cette journée. Côté ambiance, rien ne vaut pourtant les sorties entre copains. Et puis rien de vaut non plus la transmission du savoir des plus expérimentés aux plus « verts » dont je fais partie. Avis aux amateurs...

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lundi 18 janvier 2010

Forêt domaniale de Saint Guilhem le Désert



Un petit coucou depuis l'Hérault où nous avons profité de la seule belle et chaude journée de mon court séjour pour nous balader avec Hélène. Les Pyrénées ne sont jamais bien loin puisque nous avons pu les aperçevoir au loin dans la brume de chaleur. Surement le massif du Canigou. Ah, montagne quand tu nous tiens!! En attendant de retrouver les blancheurs familières des hautes cimes, voici quelques spécimens de la nature environnante de la vallée de l'Hérault.

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vendredi 15 janvier 2010

Ayré funiculaire



Hautacam ou Ayré? Ce sera l'Ayré pour avoir plus de pente pensions nous... hum, hum. Il en faut de la pente aujourd'hui pour avancer dans cette grosse épaisseur de neige bien lourde et freinante. On profite d'un super ciel bleu, d'une neige d'un blanc éclatant - si si si, c'est très très blanc la neige - des belles décorations qu'elle a laissé sur la nature que l'on traverse, du calme sauvage de la forêt sans le bruit des remontées mécaniques. Véro se régale avec ses nouveaux skis: de l'aisance, de l'assurance, de la légèreté et beaucoup d'amusement!
Apparemment la montagne est bien fréquentée étant donné la trace de montée qui atteint les 30cm par endroit mais nous ne sommes pas gênées par les randonneurs. Certains nous doublent à la vitesse TGV... mais on ne cherche pas à les suivre... A la descente nous glissons vers quelques pentes encore vierges et parfois sous nos pas le caractéristique "whoumf" se fait entendre. Y'a de l'air là-dessous... 


Il fait bon dans la vallée. Un petit goûter accompagné d'un chocolat viennois (petite faiblesse mais qui fait grand bien) et voilà encore de beaux souvenirs à mémoriser.
(Photos: Véro, Caro)

dimanche 10 janvier 2010

Bat de Barrere



Entre les dernières chutes de neige, le fort vent qui a bien soufflé cette neige légère, le risque d'avalanche niveau 4, on se demande bien où on peut aller sans avoir le trouillomètre à 50! Direction Barèges, on verra bien ce qui se présentera. La voiture monte jusqu'à SuperBarèges. Génial! On aperçoit des skieurs qui montent vers la Bat de Barrere, d'autres vers le lac d'Oncet, d'autres encore vers les cabanes d'Aoube. Nous on part au sud. 
Véro étrenne ses nouveaux skis, moi des chaussures de location pour tester mon niveau de production d'ampoules. Je suis une fan des ampoules... Je fais dans tous les genres: maléolaires, tibiales, talonnières... Un régal! En tous cas, dès les premiers mètres, celle-ci ont l'air au poil.
La trace à suivre monte souvent droit dans la pente mettant à rude épreuve nos organismes de sportif du dimanche... et du jeudi. Mais on arrive tous les trois en super forme au sommet d'où le panorama vers le sud et le nord est, comme d'habitude, grandiose. Léger vent qui nous refroidit et nous incite à ne pas nous éterniser.

On entame alors la descente dans une épaisseur de poudreuse phénoménale! On s'enfonce parfois jusqu'à mi-cuisse... pas facile alors de virer, surtout qu'il manque de la pente. Cette neige se caractérise pas sa légèreté, son épaisseur, son manque de cohésion et son esprit vicieux à nous cacher les cailloux! Les skis nous rappellent fortement qu'il y a de la caillasse sous cette espèce de neige traîtrasse. Ils morflent! Aïe les nouveaux skis de Véro... A croire que les miens sont en guerre tellement ils dégustent. Les dernières pentes avant d'arriver sur les pistes de Barèges sont meilleures et nous permettent de laisser de belles traces dont nous ne sommes pas peu fiers! 
"T'as vu? Ça tourne tout seul!!!!"


Conclusion: pour cette sortie, la montée aura été beaucoup plus plaisante que la descente. Vivement le redoux, le regel, de nouvelles chutes de neige sur une belle sous-couche. Pitié pour nos skis! Cette belle petite journée de bronzage s'est terminée par un succulent pot-au-feu savamment arrosé de jus de raisin et d'un café accompagné de douceurs chocolatées au coin du feu... Home sweet home...

vendredi 8 janvier 2010

Gelée de Janvier


 

Il a neigé et gelé la nuit dernière. Les juments ont les pieds dans la neige, elles ont profité du poids de la neige sur les clôtures et du portail ouvert pour aller visiter le jardin du voisin... Miam miam, y'a bon le gazon!


Grosse séance de remise en état des clôtures puis séance photo puis séance soins et graissage des pieds puis séance... câlins! Ah, les joies d'être propriétaire d'un gros et bel animal tout tendre...