lundi 12 mars 2012

Trois jours au Marcadau


Ce qui est bien avec Herastiou, c'est qu'en lançant une idée en l'air, il la rattrape au bond avec beaucoup d'entrain et une organisation au top. Nous voilà donc partis, Herastiou en guide éclaireur, la Peulotte autrichienne, Zébulon qui saute partout, Flash l'intrépide et la Perruche, votre serviteur-conteur, pour un séjour de trois jours au Marcadau. Les sacs doivent être légers, on ne prend que l'essentiel.


Plusieurs itinéraires d'arrivée au refuge Wallon nous sont proposés par notre tour-opérateur et nous optons tous pour l'option la plus sauvage même si c'est au prix d'un bucheronnage en règle.


Le ski-combat est vite oublié lorsque nous débouchons dans le vallon sauvage de Pouey Trénous. Notre guide ne s'est pas trompé, l'ambiance est au rendez-vous, la neige est immaculée, personne ne s'aventure par ici.








Nous prenons régulièrement de la hauteur pour nous diriger tranquillement vers le col de Pouey Laou.


D'où nous observons notre futur terrain de jeu pour les prochains jours.


Les forces des troupes sont un peu entamées après cette montée tranquille mais rapide donc nous prévoyons juste d'aller signer quelques traces dans la pente encore vierge sous le Chapeau d'Espagne avant de rejoindre le refuge.


Chacun va jusqu'où il peut puis tous se retrouvent pour dessiner des arabesques dans une neige poudreuse à souhait.


Les cris fusent...


Nous nous dirigeons ensuite vers le refuge Wallon pour y passer notre première nuit après avoir sacrifié à la sainte bière, séance séchage et photo-portrait, partie de tarot. L'accueil des gardiens est très chaleureux et le dîner enchante nos papilles. La salle est pleine, il règne un joyeux brouhaha.


Le lendemain nous prenons la direction du Cambalès. Les Perruches restent à l"arrière-garde tout en conversant tranquillement. C'est le meilleur moyen de garder un rythme régulier sans s'étouffer!


L'ascension d'un petit couloir arrive tout de même à nous rendre silencieuses. Et vigilantes...


Plus que quelques mètres avant d'arriver au sommet où nous attend un panorama à 360° mais sous un vent bien intrépide.

Des pics d'Enfer au Balaïtous, les montagnes espagnoles en fond de tableau

Le majestueux Balaïtous

Le non moins imposant Vignemale

Quelques photos dans la boîte et il faut redescendre.

Herastiou à la régalade encore une fois

La Peulotte toujours très pro en modèle consciencieux, merci

La neige change en fonction des versants descendus mais nous nous régalons car il reste encore beaucoup de petites combes à l'abri du vent qui sont en bonne poudre. Nous terminons par une belle transfo juste avant de regagner le refuge.


Après un bon repas pris au soleil (ces pommes de terre au lard et au confit de canard, cette omelette, cette assiette de charcuterie... un régal!), un au-revoir à la Peulotte qui doit retourner vers la civilisation, nous entamons les pentes de l'Affron qui ne verra que Flash et Herastiou à son sommet. Les Perruches font halte juste avant, toujours occupées à bavasser.


Une fois le sommet gravi, les premières pentes descendues, les troupes réunies, nous reprenons le chemin du refuge à travers les rigolos nombreux dômes des contreforts de l'Affron et la forêt de pins exposée plein nord qui a gardé de superbes accumulations de neige poudreuse. Que du bonheur!!!


Après une deuxième nuit passée au refuge, une soupe de pois cassés et un curry de porc excellents, une partie de belote mouvementée, le tout justement bien arrosé, il faut prendre le chemin du retour (un peu barbouillée non?). Nous traversons le lac Nère pour accéder aux pentes du Bernat Barrau.


Pendant que je me fais griller au soleil tel le cricket sur son rocher, les trois derniers résistants attaquent l'arête du Bernat Barrau.


C'est l'occasion pour eux de ramener un souvenir du périple effectué la veille au Cambalès.


Il leur faut ensuite affronter la descente dans le couloir Est très incliné. Quelques virages sautés et c'est un festival de courbes jusqu'au rocher où a lieu la récupération.


Nous glissons ensuite de pentes en pentes le long des lacs de l'Embarrat sur une superbe neige transformée jusqu'à rejoindre un couloir magique qui, après une petite séance de ski-cross, nous permet de rejoindre les pistes de fond du Cayan. Il ne nous reste plus qu'à terminer ce week-end par un dernier repas au refuge du Clot et c'est le retour vers la maison... Mais personne n'a envie de rentrer! Ah la montagne, ça vous gagne, ça vous gagne!!!

lundi 5 mars 2012

Vol de poudre à l'Ayré



Il a neigé le we dernier, nous allons profiter des quelques centimètres déposés, on attend juste autour d'un café que le soleil pointe le bout de son nez. 11h, go! Direction Barèges! Les nuages accrochent les sommets et sont encore bien bas, on décide rapidement de rester autour de l'Ayré avec un départ presque devant "chez Louisette".


Quelques traces, quelques rencontres et puis... la solitude avec une neige immaculée à partir de la gare d'arrivée du funiculaire jusqu'au pluviomètre.


Plus on monte, plus c'est épais et léger. Ouhhhhhhh, ça va être bon tout ça!!!


Un petit coucou à l'hélico militaire qui nous tourne autour et c'est parti pour une descente de folie à travers arbres, murets, pentes vierges dans une belle poudre fluide.


On a toutes une énorme banane collée au visage. C'est court mais c'est bon!


Même Austine a la banane. Si, si, si...

...

jeudi 1 mars 2012

Sanctus en velours


Superbe journée de ciel bleu, soleil éclatant, neige de velours sur les belles pentes du Sanctus!
Nous partons de la barrière sur la route qui mène au lac du Tech pour quelques 2,5km à pied. L'occasion de repérer les rares congères encore présentes au bord de la route pour le retour. Ben oui, on est venu faire du ski, pas de la rando pédestre! Les skis commencent à glisser sur la neige à partir du lac et pour remonter la rive droite du ruisseau issu du vallon de Bouleste. L'appareil photo a fait sa révolution, a pris la main, a changé ses réglages sans me prévenir (faut dire que je ne le ménage pas trop) d'où un album photo un peu particulier (effet voulu) pour illustrer cette sortie.

Jamais déçus par ce joli vallon...

Nous sommes seuls à nous diriger vers le Sanctus droit devant Elke

Le vent a soufflé, les plaques se sont formées, les cassures sont nettes, les vaguelettes présentes....

Arrivée sous le sommet en évitant la corniche qui a déjà craché quelques boulettes

Un coucou au voisin du coin, le pic du midi d'Ossau

Ensuite? Une magnifique descente sur de longues pentes à la neige transformée à point jusqu'à la cabane

Après? C'est une autre histoire: neige croûtée ou dure ou encore un peu poudrée, slaloms piégeux entre les cailloux, déchaussages et puis les derniers kilomètres à pied, à ski, à pied, à ski, à pied, à ski... Fango, Austine et moi restons à pied (on est habitués à marcher, nous!) Elke et Bamboche ont la glissonite aigüe et repèrent la moindre trace de neige... voire herbe, accueillante pour les spatules. De vrais Gaulois!