dimanche 30 janvier 2011

Binôme austro-français en mode randonneur à l'Altitoy 2011


Pour cette saison hivernale, Elke s'est fixée comme objectif de participer à l'Altitoy, course au caractère pyrénéen, populaire et convivial. Toutefois pas sur n'importe quel parcours. Pas folle la guêpe!  En effet même si le parcours A, réservé aux plus aguerris des sportifs et compétiteurs purs et durs, leur fait traverser couloirs, arêtes et autres difficultés naturelles nécessitant des compétences techniques indéniables, le parcours B s'adresse quant à lui aux randonneurs qui souhaitent découvrir de nouveaux itinéraires et aborder couloirs et pentes qu'ils n'oseraient peut-être affronter seuls.


A force de m'en parler, elle me donne envie la guêpe! C'est décidé, nous nous inscrivons. Un petit coup de pouce nous aide à nous insérer dans l'interminable liste des espagnols, fans irréductibles de cet évènement (d'où surement le caractère festif!) qui ont raflé toutes les places.


Rigoureuses comme nous sommes et même si ce parcours n'est sanctionné par aucun classement ni chronométrage, nous nous mettons à l'entraînement pour avoir un minimum de forme le jour J. D'où la raison de nos sorties même si la neige est gelée, dure, trafolée... Nous avalons du dénivelé, dévalons les pentes et laissons de côté pour un temps les balades contemplation, les pauses photos, les découvertes d'autres lieux, d'autres combes. Notre jardin de ce début d'hiver est le secteur du pic du Midi de Bigorre où l'enneigement et les conditions de glisse restent les meilleurs.


Ca tombe bien, les itinéraires du samedi et dimanche s'y concentrent, faute de neige ailleurs! La météo s'en mêle et apporte des flocons la veille du premier départ rendant les choses plus difficiles mais non insurmontables pour l'organisation de la course.

Le départ des compétiteurs est assez terrible. Ils courent! Ils sont fous ces Gaulois, Hispaniques, Italiens, Suisses... Notre départ dix minutes après est beaucoup plus mesuré. Mais n'empêche qu'il faut suivre le groupe!

Dans le vif du sujet

La montée à pied jusqu'aux cabanes d'Aoube se fait dans un silence impressionnant. On est tous à gérer notre souffle comme on peut. Puis montée en ski vers les flancs Ouest du vallon d'Aoube pour rejoindre un petit couloir que nous remontons en empruntant des marches préparées.


Petit couloir entre Bédéra et Aoube

En montant nous avons tout le loisir de distinguer sur notre droite, à travers la brume qui nous rattrape, la belle pente menant au col d'Oncet bien tracée de beaux virages puis soudain... dréééééééé dans l'pentuuuuuuu. Ils sont fous ces Gaulois d'organisateurs! C'est pour plus tard. En attendant concentrons-nous sur les marches.

La pente d'Oncet dans l'ombre... et la glace sous quelques centimètres de poudre!

Aïe, aïe, aïe les 100m à redescendre versant Nord sont à faire à pied (ben oui, on est dans une course quand même, on n'a pas le choix du moyen de locomotion), ça va pas plaire à Elke ça! Finalement, étant donné l'état de la neige, il vaut mieux être à pied: croûte de neige de 3cm d'épaisseur sur une poudreuse légère qui part en blocs tels des icebergs à la dérive. J'y perd mon attache de ski (ressort noir attaché à un mousqueton rouge, si vous passez par là et le retrouvez merci de me laisser un message...)

Descente nébuleuse

Ensuite montée vers le col d'Aoube, descente puis montée vers le col d'Oncet. Tiens, tiens le cheminement est bien familier. On dévale les pentes à toute allure. Les cuisses chauffent!

L'arrivée au col d'Oncet, après juste 10 minutes de dréééé dans l'pentuuuu qu'y nous z'on dit au cramponnage, se fait dans un joyeux tintamarre de cloches et cris d'encouragements. Génial! Le temps de se faire offrir un vin chaud (Elke connaît beaucoup, beaucoup de monde) et c'est reparti pour la descente finale jusqu'à l'arrivée en haut du téléski de Toue où nous sommes accueillies comme des reines avec applaudissements, sifflets, cris, photos, TV... Ambiance de folie! On a la banane jusqu'aux oreilles et on s'amuse comme des enfants.

Change dans le camion pour des vêtements chauds, ravitaillement, partage des impressions avec d'autres (c'était comment les arêtes?) et zou, on rentre à la maison. Elke travaille au magasin ce soir, Laurent et copains doivent recharger les accus et moi j'ai une sieste à faire!

Une nuit de sommeil agité après (un peu excitée par toute cette effervescence quand même) et quelques centimètres de neige fraîche, nous prenons le deuxième départ toujours dans le virage d'Aoube pour cette fois-ci partir vers le Bédéra (tiens donc...)


Timide rayon de soleil qui tente de percer. On distingue un bout de ciel bleu au-dessus de nos têtes.

En compagnie du brouillard

Enchaînement de conversions

Visibilité très réduite et après une longue montée, il ne faut pas rater les fanions qui jalonnent la descente en direction du lac Vert. Elke part loin devant me laissant un peu à la peine avec mes cuissots qui tétanisent (je ne dois pas assez skier cet hiver, ça doit être ça l'explication...)


Nous remontons ensemble vers le col d'Aoube puis c'est la longue descente avec une visibilité encore plus réduite vers les cabanes d'Aoube. Une petite traversée légèrement montante nous ramène vers l'arrivée que nous franchissons une nouvelle fois avec un immense sourire de plaisir et une belle ola de joie.

Nous avons passé un superbe week-end de montagne, d'effort, de convivialité, de partage, de complicité, de soutien au sein de l'équipe que nous formions avec Elke. Même si l'épreuve était individuelle, nous avons formé un super team pour mener à bien notre petit projet fort amusant.
Et enfin grand respect et chapeau bas aux organisateurs et aux bénévoles qui ont su, malgré les mauvaises conditions, tracer de beaux itinéraires, nous encourager avec force cris, cloches et autres objets sonores, nous guider dans la purée de pois la plus épaisse toujours avec un sourire chaleureux et accueillant. A l'année prochaine... si tout va bien...

lundi 24 janvier 2011

Derby perso du lundi à Gavarnie


Elke qui a assisté au Derby 3000 du we dernier à Gavarnie me propose très judicieusement d'effectuer une boucle autour des parcours empruntés par les compétiteurs. Super! On ne connait pas trop le secteur donc nous n'aurons qu'à suivre la trace. La neige ne nous promet pas des merveilles mais tant pis. On s'habitue à skier sur ce que l'on trouve.
Départ de la station puis ascension du col de Lary suivi d'un petit couloir pour se retrouver juste sous le pic.

Première descente à gauche et dernière montée à droite... le tout dans l'ombre!

Nous abordons la première descente sur une neige dure, croûtée, trafolée, etc... et les cuisses se mettent rapidement dans le rouge, surtout après notre balade en courant au col d'Andorre l'avant veille (j'aime pas courir...) Nous allons jusqu'au GR10 et entamons une remontée vers la Montagnette dans un froid polaire. A croire que cet endroit ne voit jamais le soleil et nous le rappelle. Heureusement on avance à un bon rythme. Pas d'arrêt sinon congélation assurée!

Quel bonheur de retrouver le soleil!

Séance photo et petit bain de soleil à l'abri des rochers de la Montagnette.

Gabiet et pic des Sècres

Porte de la Montagnette

Vignemale

Puis de nouveau une descente sur une pente orientée à l'Est et qui se révèle très agréable à skier. Souple, pas trop explosée par les nombreux passages des skieurs. Encore un plaisir de glisse.

Quel magnifique vallon pour nous toutes seules! Montée à droite de l'éperon, descente à gauche

Dernière montée gelée puis nous basculons vers la station sur une belle pente raide en neige dure mais je me régale!


C'est définitif: les micro-lésions des quadriceps sont devenues des failles... Aïe, aïe, aïe. Même les étirements sont une douleur... Au début. Après ça fait du bien! Maintenant: repos jusqu'à samedi.

vendredi 14 janvier 2011

Velours blanc au col d'Oncet


Il faut qu'on sorte! Il faut qu'on skie! Il faut de la neige!
Le secteur de Barèges vu hier est encore bien garni donc nous partons aujourd'hui pour enchaîner col d'Oncet et col de la Bonida. Ce sera sans compter sur la glace des pentes ouest et la fougueuse jeunesse de Fango qui flirte beaucoup trop avec les carres de mes skis.

Meringue sous le col

La montée de la piste de Toue se fait tambour battant, nous ne tenons pas à croiser des skieurs avec nos deux chiens. Le lac d'Oncet est encore bien gelé mais nous ne nous aventurons pas dessus et le longeons prudemment. La surface des bords est brillante de grise glace... mais ça passe!


Deuxième jour avec mon nouveau jouet, je mitraille. Encore à l'instinct, en l'absence de bases et de temps pour m'y coller. Je le sors un peu moins que le compact quand même du fait de son poids et du manque d'entraînement et d'habitude. Je n'arrive pas à tout gérer: le chien, la pente, les gants, l'appareil... Ca va viendre. Zen... L'avenir m'appartient.

Le vent et la pluie ont oeuvré

La montée se passe tranquillement sur une neige qui transforme à vue d'oeil. Fango, loin devant, nous attend déjà au col, posté à la sortie de la corniche.

Où est "Charlie"...?

Petite pause au col qui laisse l'occasion aux chiens de voler les viennoiseries de deux autres randonneurs! Quelle éducation! Ces chiens sont nourris, brossés, chouchoutés, vivent au grand air, semblent heureux mais n'ont aucun scrupule lorsqu'il s'agit du ventre! Des dévoreurs!

Quelle comédie du malheur est jouée là!

Nous préférons descendre par le même versant de montée car l'ouest est encore bien gelé, lisse, brillant. Rien de bon pour les chiens et pour nous aussi même. Trop tôt. Mais on ne peut pas attendre.


La neige est excellente! Transformée à point. Un très agréable tapis de velours avec des pentes bien sympathiques. Trop courtes bien sur! Avant de bifurquer vers la Bonida, Fango se rapproche trop près de mes skis et ce qui devait arriver arrive: légère coupure à la patte mais suffisante pour nous faire renoncer au col de la Bonida. On rentre!

Le coquin pas vraiment gêné par cette petite blessure et son pansement.

lundi 3 janvier 2011

Enchaînement "éperon" Barbe et "pilier" Bédéra


Pour trouver la neige pas loin de chez nous, c'est un peu la misère. D'en bas la mer de nuages bouche toute perspective mais elle est rapidement traversée après Luz pour laisser la place à un océan de ciel bleu. 
Très peu de monde. Un soleil bien asticoteur avec sa chaude intensité. Une neige super traffolée et dure mais on espère une transfo à la descente. 
Après trois jours de boulot mes jambes me démangent et Elke est en pleine forme: on enchaîne Barbe et Bédéra. Les pauses aux sommets sont agréables: pour une fois il n'y a pas de vent!

Couloir d'accès aux lacs de la Lahude

Pène Det Pouri

Oui, oui, c'est bien une rando à ski!!!

Après le Barbe, arrivée sous le Bédéra

Le lac, la mer, les îles...

Salut, voisin d'où l'on vient

La neige à la descente n'est pas top mais ça fait travailler les cuisses et la technique donc la confiance en soi. Petit plaisir quand même sous le Bédéra qui a des super pentes sud. 
Fango apprend... enfin, ESSAIE D'APPRENDRE à rester derrière. 
On bronze et on prend l'air. 
Le bonheur quoi...